Ça y est, vous vous êtes décidé à vous lancer dans l’aventure de la permaculture? Voici les principes de base établis par David Holmgren, cocréateur du concept de permaculture, qui sont essentiels à la réussite de votre projet.
Observer et interagir
Votre succès dépend d’abord et avant tout de vos observations, de votre capacité d’analyse et de votre planification. Votre plus grande tâche consiste donc à connaître tout ce qui compose la zone de votre potager ainsi que les espèces que vous souhaitez y cultiver. Vous devez prendre en considération la composition de votre sol (vous pouvez faire des tests de sol dans un centre jardin), votre zone de rusticité, la direction des vents et les heures d’ensoleillement.
Vous devez aussi tenir compte de vos observations avant de prendre chacune de vos décisions. Cette planification permet de définir les besoins des humains qui utiliseront l’espace ainsi que du milieu naturel déjà présent. On conçoit l’espace en pensant comme la nature et en l’aidant de façon appropriée (approche Keyline, swale, haies brise-vent, mur végétal, etc.).
Collecter et stocker l’énergie
On utilise les périodes d’abondance (en eau, notamment) pour emmagasiner des ressources à utiliser plus tard – pensons ici aux barils d’eau de pluie. Mais ce principe peut aller encore plus loin, par exemple en choisissant des plants aux graines reproductibles, ce qui permet d’éviter de prendre son véhicule pour aller au centre jardin avant de semer.
Utiliser et valoriser les ressources et les services renouvelables
Afin de demeurer en harmonie avec la nature, réutilisez et recyclez plutôt que de jeter afin de produire le moins de déchets possible. «Tous les déchets, dans notre société, sont des ressources pour lesquelles nous n’avons pas trouvé d’utilité», soulève Wen Rolland. À cet effet, chaque élément (plante ou objet) a plus d’une fonction, et il s’agit de les cerner avant de les mettre à profit.
Vous pouvez par exemple:
- enrichir la terre de votre potager en donnant une seconde vie à vos légumes grâce au compostage,
- emprunter des outils de jardinage à la place d’en acheter de nouveaux,
- partager vos récoltes avec le voisinage
- choisir de positionner votre jardin dans une pente de votre terrain pour qu’il soit irrigué naturellement par l’eau de pluie.
Les bonnes associations en permaculture
Les associations seront assurément profitables pour vos récoltes, comme le démontre le principe de culture des «trois soeurs», soit les courges (Cucurbita pepo), le maïs (Zea mays) et les haricots (Phaseolus). Ce savoir-faire ancestral illustre parfaitement le concept de permaculture. Le maïs, qui pousse en hauteur, sert de tuteur aux haricots.
Les haricots, de leur côté, aident à fixer l’azote dans le sol, ce qui permet de nourrir les courges et le maïs. Enfin, grâce à leurs larges feuilles, les courges qui rampent au sol empêchent les mauvaises herbes d’avoir accès à la lumière et maintiennent l’humidité du sol. D’autres associations sont possibles, comme celles entre les plantes, les oiseaux et les insectes.
À titre d’exemple, les coccinelles chassent les pucerons et protègent ainsi nos plantes des invasions. De plus, certaines plantes attirent les oiseaux et les pollinisateurs, qui peuvent aider votre potager à prospérer. L’installation d’hôtels pour insectes, de cabanes à chauves-souris et de cabanes à oiseaux est aussi une excellente idée.
Utiliser et valoriser la diversité
On cherche l’équilibre entre les plants faciles à récolter ayant un bon rendement et ceux qui sont moins productifs, mais plus résistants. Le principe clé est celui de l’harmonie entre les éléments.
Utiliser le changement et y réagir de manière créative
En permaculture, on cherche à trouver des solutions avant que les problèmes ne surviennent! Sachez que votre créativité sera grandement sollicitée par ce type de culture. Ainsi, pourquoi ne pas creuser, dans un endroit humide et inutilisable de votre terrain, un petit bassin pour les batraciens, qui chasseront ensuite les insectes nuisibles de votre potager?
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