Ça y est! La majorité des plantes potagères ont terminé leur cycle de vie et le potager a perdu sa luxuriance. Avant l’arrivée des grands froids, il est primordial d’effectuer quelques petits gestes pour protéger le précieux écosystème qui a trouvé refuge dans notre potager, et ainsi s’assurer une bonne récolte et un minimum d’ennuis la saison prochaine.
Laisser les végétaux en place
Une erreur fréquente chez les nouveaux jardiniers consiste à vouloir «nettoyer» le potager en fin de saison, notamment pour donner à la cour une allure plus invitante. Pourtant, il faut éviter à tout prix d’arracher toutes les annuelles, de rabattre les vivaces et de racler la surface du sol à l’automne.
D’une part, arracher toutes les annuelles du potager en terre risque de créer une érosion. Mais surtout, arracher les annuelles et rabattre les vivaces prive la faune bénéfique et les micro-organismes présents dans le sol d’un abri pour l’hiver. En effet, les feuilles mortes sont d’excellents refuges pour tous ces alliés qui doivent hiberner.
Qui plus est, rabattre les vivaces à l’automne affaiblit les plants, puisque cela les expose davantage à nos hivers rigoureux. Conservez plutôt les tiges et les feuilles des vivaces en place, car elles protègent les plants pendant l’hiver, et assurez-vous que la neige puisse les recouvrir entièrement durant toute la saison.
Il serait également possible de couper les branches qui dépassent du sol, mais de laisser les racines en place, ce qui permettra au sol d’être bien aéré. Toutefois, si vous remarquez que vos vivaces présentent des tiges mortes ou malades, il est important de retirer lesdites branches avant les gels.
Enfin, les végétaux morts se décomposeront pendant la saison et enrichiront donc le sol en prévision de l’année à venir. Autrement dit, pratiquer le lâcher-prise et accepter que la cour ne soit pas parfaitement ordonnée est largement plus payant!
L’exception à la règle
Dans le cas des potagers en pots, on arrache les annuelles et on retire environ le quart du terreau avant le premier gel. Au printemps suivant, on comblera cet espace avec du nouveau compost.
Maintenir le sol humide
Les potagers dans lesquels on trouve des vivaces doivent être maintenus humides durant tout l’automne, et ce, jusqu’à l’arrivée des premiers gels. En raison du stress qu’elles subiront si la terre est trop sèche pendant l’automne, les vivaces dépériront. Mais attention ! Une terre trop imbibée d’eau juste avant l’arrivée des premiers gels provoquera la formation d’un bloc de glace, ce qui compromettra la circulation d’oxygène essentielle à la survie des vivaces.
Pratiquer le feuillicyclage
Sous prétexte que cela abîme le gazon, bon nombre de gens ont pris l’habitude de racler la totalité des feuilles d’automne dans leur cour. Or, on sait aujourd’hui que les feuilles mortes sont bénéfiques pour les insectes qui s’y cachent pendant l’hiver, en plus d’enrichir le sol en se décomposant. Utiliser les feuilles mortes en guise de protection pour le potager est une bien meilleure idée que de les jeter aux ordures. Pour ce faire, il suffit de recouvrir le potager d’une épaisse couche de feuilles mortes avant le premier gel.
Vous pratiquez le compost maison? Conservez au moins un sac de feuilles dans le cabanon en prévision du printemps suivant. Vous aurez donc une réserve de précieuses matières brunes, lesquelles se font généralement plus rares. Marie-Michèle Doyon étend même des feuilles mortes dans son jardin avant l’hiver. Au printemps, elle les dispose dans ses allées ou les transfère dans le bac à compost.
Cela lui permet de garder un maximum de nutriments dans la terre de son lot, en plus de donner une deuxième, voire une troisième vie à ces végétaux dépéris. «Quand on a planté les tomates, pour retenir l’humidité, on a mis des feuilles mortes au lieu d’acheter du paillis.» Pensez-y deux fois avant de vous en débarrasser!
L’entretien des outils
Prendre l’habitude d’entretenir vos outils à l’automne allongera leur durée de vie. Pour nettoyer et aiguiser ces derniers, remplissez une chaudière de sable de construction sans sel, puis ajoutez-y 500 ml (2 tasses) d’huile végétale. Plongez puis ressortez les lames de vos outils cinq fois dans ce mélange. Entreposez ensuite vos outils dans le cabanon, à l’aide de crochets fixés au mur.
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