L’emplacement
Que vous plantiez vos légumes dans un grand potager ou dans une platebande, voici les cinq éléments essentiels à prendre en compte.
1- Le soleil
Règle générale: le plein soleil est de mise. La plupart des légumes exigent en effet au moins six à huit heures de lumière directe chaque jour. Une zone légèrement ombragée le matin ou en fin d’après-midi ne devrait toutefois pas nuire à leur croissance. D’ailleurs, les légumes-feuilles, comme la laitue, réclament un peu d’ombre quand la chaleur s’intensifie en été; on gagne donc à les semer au pied des légumes plus grands pour leur offrir l’ombrage dont ils ont besoin.
2- Le vent
Idéalement, il convient d’implanter son potager dans un endroit dégagé à l’abri des vents trop intenses. C’est d’autant plus crucial si l’on réside dans une région sujette aux fortes rafales. De préférence, on choisit une orientation nord-sud. Un moyen efficace et agréable de protéger le jardin contre le vent consiste à planter une haie de petits fruits (groseillier, cassissier, vigne à raisins…).
3- Les arbres
On évite d’aménager le potager près des arbres qui lui feraient de l’ombre et qui priveraient le sol de l’eau et des nutriments nécessaires à la croissance des cultures. De plus, on doit respecter une distance d’au moins 5 m entre le potager et les arbres imposants (érable, saule, peuplier…), car leurs longues racines risquent de voler la place des légumes et les éléments nutritifs qu’il leur faut pour bien grandir.
4- Le terrain
Un jardin à plat est tout indiqué pour maintenir un bon niveau d’humidité et un meilleur drainage. Ainsi, l’eau ne s’écoulera pas avant d’avoir bien imprégné la terre. Si le potager est situé dans une pente trop prononcée, l’eau pourrait s’accumuler en trop grande quantité.
5- L’eau
Les légumes nécessitent un arrosage fréquent, surtout en début de saison. Il faut alors arroser en profondeur pour assurer aux plantes de développer un bon système racinaire. Dès le départ, il faut alors penser à situer son potager à proximité d’une prise d’eau potable. Il est aussi pratique de se munir d’un tuyau d’arrosage assez long pour atteindre toutes les plantes.
Quelle superficie?
Tout dépend de la surface de terrain dont vous disposez, de la variété et de la quantité de légumes que vous désirez cultiver ainsi que du temps et de l’énergie que vous pouvez y consacrer.
- Vous ne voulez qu’un ou deux plants de tomates et quelques salades ? Une planche (c’est-à-dire une section de potager) de 1,2 m x 1,2 m suffi ra. Vous pourrez aménager votre potager en semant les plantes en carrés ou en petits lots pour chacun des légumes. Pour avoir plus d’espace, visez une planche de 1,2 m x 3,6 m.
- Vous avez une famille nombreuse ? Vous faites des conserves ? Misez sur plusieurs planches de 1,2 m x 3,6 m ou encore optez pour un potager extralong de 1,2 m x 9,6 m, par exemple. Facile à loger sur un terrain, un potager rectangulaire permet la culture en rangées. Notez qu’il vous faudra alors prévoir des allées assez larges pour circuler facilement.
L’organisation du jardin
Diviser le potager en parcelles selon les familles botaniques peut être un moyen de le structurer. Cependant, une planification réfléchie qui mise sur une maximisation de l’espace et sur une rotation des cultures bien pensée reste la meilleure façon de planifier les plantations.
Les familles botaniques
Dans l’optique de faciliter la rotation des cultures d’une année à l’autre, il est possible d’organiser son potager en groupant simplement les plantes selon leur famille botanique. En voici huit parmi les plus communes!
- Les chénopodiacées. Cette famille regroupe plusieurs plantes, toutes sans pétales, dont, parmi les plus connues, les légumes aux feuilles charnues (bette à carde, épinard…) et la betterave.
- Les composées. Réunissant près de 13 000 espèces, cette grande famille comprend essentiellement des plantes herbacées. Des exemples? Artichaut, chicorée, endive, estragon, laitue, topinambour.
- Les crucifères. On les reconnaît à leurs fleurs à quatre pétales en croix. Ils regroupent plusieurs légumes-feuilles et légumes-racines (brocoli, chou vert, chou de Bruxelles, chou-fleur, chou-rave, kale, navet, radis, rapini, roquette, rutabaga…).
- Les cucurbitacées. Cette famille englobe des plantes herbacées, tantôt rampantes, tantôt grimpantes, aux vrilles spiralées. Ce sont surtout des légumes-fruits, tels que les courges d’hiver (citrouille, courge musquée, courge spaghetti…), les courges d’été (courgette, pâtisson…), les melons et les concombres.
- Les labiées. Cette famille réunit une ribambelle de fines herbes (basilic, marjolaine, menthe, origan, romarin, sarriette, sauge, thym, etc.) prêtes à parfumer nombre de plats. Pas besoin de les cultiver en groupes ; on peut les planter à travers le jardin, dans les espaces restants disponibles.
- Les liliacées. Considérée comme l’une des plus importantes, cette famille rassemble des plantes à fleurs, généralement à bulbes, aux feuilles allongées et verticales, parmi lesquelles on retrouve l’oignon, l’ail, le poireau, l’échalote, l’asperge et la ciboulette.
- Les ombellifères. Aussi appelée apiacées, cette famille regroupe des légumes-racines (carotte, panais, céleri, céleri-rave, fenouil, etc.) et des herbes aromatiques (aneth, anis, cerfeuil, coriandre, cumin, persil, etc.) dont les fleurs sont disposées en ombelles.
- Les solanacées. Cette famille contient de nombreuses plantes herbacées qui nous sont plutôt familières. On y trouve quelques légumes-fruits (aubergine, piment, poivron, tomate…), de même que la populaire pomme de terre.
Les bienfaits des fleurs
Les plantes ornementales font bien plus qu’embellir le jardin. En effet, elles contribuent aussi à attirer les insectes utiles, comme les pollinisateurs (abeilles) et les prédateurs des insectes nuisibles (coccinelles). C’est le cas des géraniums citron et des oeillets d’Inde, par exemple. N’hésitez donc pas à intégrer les fleurs en abondance dans le potager, d’autant plus qu’elles ajoutent de la couleur, du style et de bons effluves! Pensez aussi à planter des fleurs comestibles que vous pourrez ajouter dans vos salades ou autres plats. Lesquelles? La capucine, la pensée, la bourrache, l’hémérocalle…
Plan sur papier, S.V.P.!
Une planification réfléchie passe par une esquisse sur papier des plantations prévues au jardin. Ce plan préliminaire permet d’une part de faire des associations de végétaux bénéfiques (voyez notre chronique sur le compagnonnage aux pages 64 et 65) et, d’autre part, de réaliser une rotation des cultures sans soucis année après année. C’est aussi le meilleur moyen de prévoir l’emplacement parfait pour les légumes ayant des besoins spécifiques. Certains tolèrent l’ombrage des plantes de grande taille, d’autres nécessitent un tuteur pour s’épanouir; certaines espèces, comme les courges, ont besoin de place pour prendre de l’expansion; certains légumes à maturation différente (pois et betterave, radis et carotte…) peuvent s’intercaler dans le temps.
Merci, boucoup pour les conseils sur le jardin
Vos conseils de jardinage sont très précieux, merci infiniment