Vous souhaitez multiplier une plante que vous aimez, et ce, à peu de frais ? Apprenez à bouturer en cinq trucs qui ont fait leurs preuves !
Le bouturage est une technique qui consiste à cloner un plant à partir d’une tige, d’une feuille ou encore d’une racine provenant d’un plant mère. On pourrait aussi semer, mais le bouturage est plus rapide et économique. Il existe différentes techniques pour bouturer qui varient selon les types de végétaux (arbres, arbustes, vivaces, annuelles), mais pour les besoins de cette chronique, nous nous concentrerons sur le bouturage des annuelles, en prenant l’exemple du géranium. Voici les cinq étapes à suivre.
1- Bouturer à la bonne période
Le meilleur moment pour bouturer correspond à la période de croissance de la plante et dépend de la variété choisie. Pour le géranium, par exemple, on parle du printemps ou de l’été, c’est-à-dire la période pendant laquelle la plante produit le plus de sève et d’hormones, ce qui permet d’augmenter les chances de réussite. Choisissez le plus beau plant, soit le plus sain et vigoureux.
2- Sélectionner et couper les tiges
Sélectionnez quelques tiges à bouturer qui font entre 5 et 7 cm (2 po et 2 3/4 po) : on recommande de bouturer plusieurs tiges dans le plant pour s’assurer que cela fonctionne. Utilisez un sécateur, un couteau ou un greffoir propre et stérilisé (avec un peu d’alcool) afin d’éviter la transmission de maladies. Effectuez une coupe en biseau à 2 cm (3/4 de po) en dessous du noeud (point d’attache entre la feuille et la tige principale). Enlevez les feuilles à la base du rameau (tige coupée), en prenant soin d’en laisser quelques-unes au sommet, car le rameau est fragile et il a besoin de quelques feuilles pour éviter de se déshydrater.
3- Utiliser une hormone (étape optionnelle)
Cette étape, bien qu’elle soit optionnelle, peut faciliter le bouturage de plusieurs plantes, mais dans certains cas, il n’est pas nécessaire de le faire. Si l’on prend l’exemple du géranium, il produit suffisamment d’hormones de croissance par lui-même, donc cet ajout s’avère superflu. Pour certaines plantes, toutefois, on peut tremper les boutures dans une hormone de bouturage (auxine) afin de stimuler l’apparition des racines sur les tiges.
4- Mettre les boutures en pot
Cette étape consiste simplement à enfoncer la tige dans un petit pot, dans un bon substrat humide, et à tasser le substrat autour de la tige avec les doigts afin de le compacter. On peut se procurer un substrat prêt à l’emploi pour le bouturage ou le faire soi-même à la maison en mélangeant une part de bon terreau avec une quantité équivalente de sable. Le sable, grâce à son effet percolateur, réduit les risques de pourriture.
5- Favoriser de bonnes conditions de culture
Une fois que la tige est mise en pot, placez-la à la lumière, dans un environnement dont la température varie entre 18 et 23 °C. On recommande de réaliser une bouture à l’étouffée. Pour ce faire, vous pouvez vous procurer des serres miniatures en plastique vendues sur le marché ou utiliser, par exemple, des baguettes chinoises pour faire tenir des petits sacs de plastique au-dessus des boutures (en s’assurant que les sacs n’entrent pas en contact direct avec la bouture, mais qu’ils soient plutôt disposés par-dessus) afin de créer un effet de serre : des gouttelettes se formeront à l’intérieur des sacs, composant un environnement humide favorable à la croissance rapide des boutures. Veillez cependant à retirer les sacs tous les deux jours afin d’éviter un excès d’humidité propice à l’apparition de pourriture. Enfin, surveillez bien les rameaux : si des bourgeons apparaissent, cela signifie que le système racinaire se développe. Il est important de retirer les bourgeons, car la floraison épuise la bouture et nuit à la création des racines. Après trois à quatre semaines environ, vous devriez observer des feuilles de plus en plus nombreuses sur le rameau, signe que le plant se développe.
Merci de vos bons trucs.Je vais les essayer.