Un aménagement qui reste beau longtemps

La durabilité et la beauté d’un aménagement dépendent de plusieurs facteurs, dont les intempéries, l’exposition au soleil, l’usage que l’on en fait et la fréquence de circulation. Il est toutefois possible de prolonger son état en protégeant comme il se doit les matières qui le composent. Qu’il s’agisse d’entretenir une surface déjà en place (en bois ou en pavés) ou d’appliquer une toute première protection sur une surface neuve, le processus est le même, à commencer par le nettoyage qui devra se faire environ 24 heures avant le traitement.

Le nettoyage
Afin d’assurer une pénétration maximale du produit protecteur, il faut d’abord bien nettoyer les surfaces. Dans le cas du bois, on utilisera un nettoyant ravivant et une brosse pour déloger toute trace de saleté et de grisonnement éventuel. Pour un fini plus lisse et uniforme, on peut sabler le bois au préalable. Notez que si le bois est déjà couvert d’un revêtement (teinture ou autre) susceptible d’empêcher le produit protecteur de pénétrer, il sera nécessaire d’utiliser un décapant pour mettre la matière à nu. Attention: un nettoyage à haute pression risque de casser le grain du bois.
Pour préparer les pavés à l’application d’un scellant protecteur, on devra éliminer toute tache visible (traces de pneus, peinture, rouille, etc.) de la surface. On conseille également d’utiliser un nettoyeur d’efflorescence qui fera aussi disparaître les résidus tenaces.

Le bois

Pour imperméabiliser le bois et ainsi créer une barrière contre la pourriture, le noircissement et le fendillement, il importe d’appliquer une couche de protection dans les quatre à six semaines suivant l’installation. On peut opter pour de la teinture, de la peinture, de l’huile ou un scellant. Ce dernier, souvent offert en diverses couleurs semi-transparentes (acajou, cèdre, noyer, pin, etc.), laissera une fine couche en surface qui empêchera l’humidité de faire éclater les fibres du bois, en plus de le protéger des rayons du soleil. Un scellant présente aussi l’avantage de ne pas masquer l’aspect naturel du bois.​

Le scellant protecteur convient à toutes les surfaces extérieures en bois. Seule exception: le cèdre, car il contient des tanins naturels qui protègent déjà le bois et empêchent le produit de pénétrer.

Application
Avant d’appliquer un scellant protecteur sur le bois, on doit s’assurer que la température soit entre 10 et 25 °C, que le taux d’humidité se situe entre 12 et 18% et qu’il n’y ait pas de risque de pluie durant les 12 heures suivant le traitement. Ces mesures de précaution maximiseront l’adhérence du produit. Lors de l’application, on conseille d’utiliser un pinceau de 10 cm (4 po), des lunettes de sécurité et des gants (selon le type de scellant). On procède une planche à la fois, sans découpage, en une seule couche et à saturation. Une fois cette «cure express» terminée, on laisse sécher 24 heures avant de circuler sur la surface.

Les pavés

Les pavés de béton font partie intégrante des aménagements d’aujourd’hui. Pour qu’une surface en pavés demeure belle longtemps, il faut procéder à l’application d’une protection complète. Il s’agit d’appliquer un protecteur (avec ou sans film) qui préservera les pavés contre le ternissement et la dépigmentation causés par le soleil et les mauvaises conditions climatiques. En général, on recommande d’attendre entre 60 et 90 jours après la pose des pavés avant de les sceller. Deux raisons à cela: d’une part, cette courte période d’attente permet à toute efflorescence naturelle (poudre blanche) de refaire surface sur les pavés neufs, d’autre part, elle assure au revêtement en pavés d’atteindre un niveau de stabilisation des joints optimal.

Application
Pour sceller des pavés, on a le choix entre deux méthodes aux résultats équivalents: la technique au rouleau ou l’application par pulvérisateur. Bien qu’elle prenne plus de temps, cette dernière peut toutefois s’avérer plus profi table pour couvrir de grandes surfaces rapidement. Ce qui importe lors de l’application d’un scellant protecteur, c’est de saturer la surface. Pour atteindre le point de saturation, on applique le produit généreusement, puis on attend de 2 à 3 minutes afi n que les pavés absorbent bien le produit. Enfin, à l’aide d’un rouleau, on retire l’excédent en parcourant la surface à contresens.

Combien ça coûte?
Pour une surface en bois, comptez entre 50 et 150$ de produits (nettoyant et scellant) pour une terrasse de 15 pi x 15 pi ou de 15 pi x 20 pi. Prévoyez de un à deux gallons (environ 50$ chacun) pour une surface de 200 à 400 pied carré. Pour les pavés, les coûts sont un peu plus élevés et le pouvoir couvrant d’un gallon de scellant est de 100 à 150 pied carré.

Répétez le traitement!

Règle générale, on recommande de répéter le traitement protecteur sur le bois tous les quatre ans. Toutefois, la fréquence peut varier entre deux et cinq ans pour les surfaces horizontales (patio, deck, etc.), dépendamment de la qualité de l’application antérieure, du degré de sollicitation de la surface, de la météo et de l’entretien. S’il s’agit d’une surface verticale (barreaux, écrans ou murs extérieurs), on peut réappliquer un scellant protecteur aux cinq ou sept ans. Côté pavés, on suggère d’attendre cinq ou six ans avant de réappliquer un produit protecteur lorsqu’il y a peu de circulation sur la surface. En revanche, une entrée de garage où l’auto passe souvent gagnera à recevoir un nouveau scellage aux deux ou trois ans.

Pour détecter les signes d’usure, versez la moitié d’un verre d’eau sur le bois ou le pavé. L’eau perle? La surface est protégée. L’eau est absorbée automatiquement? Il faut réappliquer un protecteur.