En octobre, la très grande majorité des plantes d’intérieur entre dans un cycle de dormance. Pendant ce temps, leur croissance est ralentie, voire arrêtée, et leur besoin en eau et en nutriments diminue fortement. Dès mars, elles sortent de leur cycle de dormance et reprennent leur croissance: c’est le moment idéal pour les traiter aux petits soins et leur donner une erre d’aller!
1- Nettoyer le feuillage
Pendant l’hiver, beaucoup de poussières et de gras s’accumulent sur les dessus et le dessous des feuilles de nos plantes. Ces dépôts empêchent les plantes de bien respirer et de produire la photosynthèse nécessaire à leur croissance. Pour retirer ces dépôts accumulés, il est possible d’utiliser un pommeau de douche réglé à puissance moyenne et à l’eau tiède. Le nettoyage au pommeau de douche permet, en prime, de retirer les très petits insectes (aleurodes, araignées rouges, etc.) qui apparaissent souvent sur nos plantes en hiver, en raison de l’air sec de nos maisons.
Pour éviter de détremper le terreau, on le protège avec un sac de plastique pendant l’opération. Dans le cas des plantes présentant de grandes feuilles (monstera, ficus, alocasia, etc.), il est probable que le pommeau de douche ne suffise pas à retirer les dépôts. Le cas échéant, il faut nettoyer à la main le dessus et le dessous des feuilles avec un linge humide.
2- Rempoter au besoin
Si certaines plantes, comme les sansevières et les faux zamiers, préfèrent être relativement à l’étroit dans leur pot, la plupart d’entre elles apprécient un rempotage printanier lorsqu’elles remplissent bien leur pot. Les nouveaux pots dans lesquels on les rempote doivent avoir un diamètre de 2 po au maximum de plus que les anciens, sans quoi les plantes se concentreront à produire des racines plutôt que de nouvelles pousses.
Il est aussi possible de faire un rempotage en surface, c’est-à-dire de retirer environ 1 po de terreau et de le remplacer par du terreau neuf de bonne qualité. Le rempotage en surface est intéressant pour les pots de très grande dimension qui sont difficiles à déplacer ou lorsqu’une accumulation de minéraux apparaît à la surface du terreau ou sur le pourtour du pot. Cette accumulation se présente sous la forme d’une croûte blanche ou jaunâtre.
3- Tailler ou bouturer
Le printemps est tout indiqué pour redonner une belle forme à nos plantes étiolées ou à celles qui poussent de façon asymétrique. Avec des ciseaux propres, on taille les extrémités pour favoriser la densité du feuillage et l’on retire les branches endommagées, qui sont énergivores pour la plante. Si elles sont saines, les boutures issues de la taille peuvent être transplantées au pied de la plante mère ou encore dans un petit contenant à part.
Au besoin, on peut utiliser de la poudre d’enracinement pour accélérer le processus de bouturage. Avant de tailler ou de bouturer une plante, il importe de se référer à sa fiche horticole afin de connaître ses particularités. En effet, certaines plantes, comme les palmiers, supportent difficilement la taille, alors que d’autres, comme les fittonias, en ont tout simplement besoin.
4- Amender et fertiliser
Après une longue période de repos, les plantes ont besoin de nutriments pour reprendre leur croissance. On peut tout d’abord amender (enrichir) le terreau en y ajoutant une poignée de compost de vers de terre (vermicompost), seul type de compost pouvant être utilisé à l’intérieur. Le printemps est aussi le moment de recommencer à vaporiser hebdomadairement un engrais foliaire à base d’algues liquides sur le dessus et le dessous du feuillage de nos plantes.
Les engrais foliaires peuvent aussi être ajoutés à l’eau d’arrosage, mais leur efficacité est alors moindre. Enfin, si désiré, il est possible de recommencer à fertiliser mensuellement nos plantes avec des engrais de synthèse à dissolution lente, comme l’engrais granulaire tout usage 20-20-20, les bâtons d’engrais ou encore les billes d’engrais de type Osmocote.
À long terme, le vermicompost et les algues liquides enrichissent le sol en contribuant à leur biodiversité. À l’inverse, les engrais de synthèse l’appauvrissent et peuvent brûler les racines des plantes, si les doses recommandées ne sont pas respectées. Quoi qu’il en soit, on se réfère toujours aux indications sur les emballages des amendements et fertilisants pour connaître la fréquence et la dose recommandées.
5- Offrir de l’humidité
L’hiver, l’air est particulièrement sec dans nos demeures, notamment en raison de nos systèmes de chauffage à l’électricité. Or, nos plantes d’intérieur étant, pour la plupart, issues de milieux tropicaux, elles ont grandement besoin d’humidité. Plusieurs astuces simples permettent de créer un environnement humide propice à la croissance des plantes d’intérieur. Bien sûr, on peut placer à proximité de nos plantes un humidificateur ou encore un diffuseur d’huiles essentielles que l’on fait fonctionner sans huile, c’est-à-dire avec de l’eau uniquement.
Certains jardiniers ont pris l’habitude de rassembler leurs plantes tropicales dans une petite serre intérieure qu’ils prennent la peine d’ouvrir chaque nuit pour assurer une bonne aération. Enfin, il existe sur le marché de petites billes d’argile conçues pour offrir un maximum d’humidité à nos plantes. La technique d’utilisation est très simple: on place les billes d’argile dans une assiette contenant un fond d’eau, puis on dépose le pot sur le lit de billes d’argile.
On s’assure que le fond du pot touche aux billes humidifiées et non pas à l’eau, ce qui aurait pour effet d’empêcher le terreau de sécher entre les arrosages et, donc, de faire pourrir les racines. Lorsque l’eau est complètement évaporée, on remet un fond d’eau dans l’assiette.
En cas de doute, on n’hésite pas à se référer aux fiches horticoles des plantes ou encore à demander conseil à un commis dans une jardinerie. Mieux vaut prévenir que guérir!
tellement interessant et enrichissant. Merci beaucoup
J’apprécie beaucoup vos,commentaires et j’aimerais continuer de recevoir des message de votre part. C’est très intéressant.
Tellement génial et instructif