Isabelle a étudié en horticulture. Ne travaillant plus dans le domaine, la culture de son potager en bacs surélevés est devenue son passe-temps et sa passion depuis quatre ans. Bien qu’elle ne fasse que des semis à l’extérieur – elle n’a pas l’espace pour les commencer dans sa maison au printemps -, elle consacre de trente minutes à une heure chaque jour à son jardin pendant la belle saison. Chez elle, tout s’utilise et se transforme. Ce qu’Isabelle coupe et ne garde pas est mangé par ses poules ou est composté, puis est utilisé pour enrichir sa terre et sa pelouse. Elle a créé tout un écosystème harmonieux, productif et autonome.
Les plantations d’Isabelle
Avec les années, Isabelle a trouvé les variétés qu’elle aimait le plus avoir dans son jardin et, surtout, manger! Cela ne l’a pas empêchée, comme toute bonne jardinière, de tester des nouveautés. L’été dernier, c’est le céleri-rave qu’elle a planté pour la première fois et qui a poussé avec succès.
Bon à savoir
Les tagètes, aussi connues sous le nom d’«oeillets d’Inde à petites fleurs», sont des fleurs odorantes qui favorisent la pollinisation du jardin et qui éloignent les insectes ainsi que les parasites, surtout lorsqu’elles sont plantées à travers les choux, les choux-fleurs et les brocolis.
Où avez-vous acheté vos graines ou vos plants?
J’achète mes pousses de plants à la jardinerie Bédard Blouin, à Québec. Pour ce qui est des graines, je les achète majoritairement en quincaillerie. J’en ai aussi acheté l’an dernier à l’Expo Manger santé et Vivre Vert, à Québec.
Quels soins avez-vous apportés à votre potager tout au long de la saison?
Je dirais que le plus gros aspect de l’entretien est l’arrosage, qu’il faut faire environ tous les deux jours. J’essaie toujours d’arroser après 19 h pour éviter de mouiller le feuillage en plein jour et, ainsi, que les feuilles brûlent. Si je ne peux arroser le soir, j’arrose très tôt le matin.
Si je dois vraiment arroser en plein jour, je m’assure de mouiller uniquement la terre et non le feuillage, surtout pour les concombres et les courgettes, qui n’aiment pas avoir leurs feuilles mouillées. Pour ce qui est des mauvaises herbes, je me suis assurée de limiter l’entretien en optant pour un potager surélevé. Je taille et je coupe les feuilles séchées, sans excès de zèle. Je procède aux amendements durant l’automne, pour être prête au printemps.
Au printemps, je retourne la terre et je la décompacte, car je ne change jamais la terre. Il m’arrive d’en ajouter à l’automne. J’essaie de varier mes terreaux pour avoir le plus de nutriments possible. Je ne mets presque pas d’engrais. Parfois, j’en ajoute sous forme d’algues au cours de l’été, mais c’est tout. Tout l’hiver, je garde mes coquilles d’oeufs de mon poulailler. Je les réduis en poudre dans un robot. Chaque printemps, je mets de la coquille d’oeufs partout dans mon jardin.
Qu’avez-vous fait différemment des années précédentes?
Comme je suis horticultrice de formation, j’utilise tout le temps les mêmes techniques. Mon conseil serait de ne pas mélanger deux variétés qui n’aiment pas être côte à côte.
Isabelle a construit un bac en hauteur pour rapprocher ses plants de fraisiers du soleil et pour faciliter la récolte des fruits.
Qu’est-ce qui a bien fonctionné l’an dernier?
Grâce à la chaleur, les tomates ont vraiment été un gros succès. J’ai essayé pour la première fois le céleri-rave, qui a vraiment bien fonctionné. La météo est indéniablement le facteur essentiel à la réussite du potager.
Le truc pour les pommes de terre
Pour faire pousser des pommes de terre en pots, on coupe deux pommes de terre moyennes en deux ou trois morceaux. Ensuite, on dépose 1 po de terre dans le fond de quelques pots, puis on ajoute quatre ou cinq morceaux de pommes de terre dans chaque pot. On couvre les morceaux de pommes de terre avec 1 po de terre, puis au fur et à mesure que la pomme de terre germe, on la recouvre de 1 po de terre, jusqu’à ce qu’il y ait de la terre jusqu’au bord du pot. Après quelques semaines, on obtiendra un plant de pommes de terre, comme celui sur la photo!
Qu’est-ce qui a moins bien fonctionné l’an dernier?
Les aubergines n’ont pas poussé, on ne sait pas pourquoi. À cause de l’humidité de l’été, mes courges, mes tomates et mes concombres ont été affectés par le blanc (oïdium). J’ai dû couper les feuilles pour éviter que le blanc se répande. J’ai probablement trop collé mes plants de tomates, ce qui a produit de l’humidité sur le feuillage
J’en mettrai un peu moins et les séparerai davantage l’été prochain. Les brocolis et les choux-fleurs ont été déracinés par le vent. Je les planterai probablement un peu plus profondément cet été.
Qu’est-ce que vous ferez différemment cette année et pour quelle raison?
Je mettrai de la paille sur le dessus de la terre où sont plantées mes laitues afin d’éviter le contact entre les feuilles et la terre. Cela me facilitera également la tâche lors de la récolte. J’aurai moins de nettoyage à faire.
Quels sont les meilleurs conseils que vous pouvez donner à un jardinier moins expérimenté que vous?
1. N’essayez pas de vous lancer en grand dès la première année. Allez-y avec des valeurs sûres (tomates, carottes, etc.) et donnez le minimum d’entretien à votre jardin. Vivre et laisser vivre le jardin est ma devise. Je conseille de ne pas trop s’en occuper au début. On a tendance à trop vouloir en faire lorsque l’on commence. Commencez plus petit pour voir si vous aimez cela. Puis, au fur et à mesure, agrandissez et essayez de nouvelles variétés.
2. Respectez un minimum d’espace entre vos plants et assurez-vous d’offrir à chacun la luminosité nécessaire.
3. La terre est la base de la réussite de votre potager. On ne fait pas un jardin avec de la terre noire : on le fait avec de la terre à jardin déjà amendée. Il faut être généreux en terre. J’utilise la même terre partout, mais lorsque j’en ajoute, j’essaie de varier la sorte pour apporter de nouveaux nutriments au sol. Personnellement, j’achète ma terre en vrac. Vu la taille de mon jardin, cela me coûterait une fortune de l’acheter en sac. Si vous souhaitez acheter votre terre en vrac, il est vraiment important de bien la choisir pour s’assurer qu’elle n’ait pas été contaminée par son environnement (les mauvaises herbes, par exemple). Avec une bonne terre, on n’a pas besoin de beaucoup d’engrais.
J’ai hâte
Superbe vos articles. Tellement intéressant
Je vais suivre vos conseille merci pour vos informations
Merci je vs fait confiance