Intégrer des plantes vertes à son environnement intérieur ne présente pas seulement des intérêts du point de vue esthétique! En effet, on sait maintenant que de nombreuses plantes ont la capacité de réduire les composés organiques volatils (COV) néfastes, et donc, de dépolluer l’air ambiant. Lumière sur ce phénomène surprenant!
En 1989, alors qu’elle cherchait des moyens de purifier l’air dans les stations spatiales, la NASA a entrepris une étude concernant l’apport des plantes dans la réduction des polluants intérieurs. Cette étude visait notamment à cibler quelles variétés de plantes étaient susceptibles d’absorber la plus grande quantité de polluants.
Parmi ces polluants, on compte le formaldéhyde (que contient le contreplaqué, la peinture, les mouchoirs, etc.), le trichloréthylène (solvant, dégraissant, photocopieur, etc.), le benzène (carburant, encre, tissus synthétiques, etc.) et l’ammoniac (nettoyant à vitres, cire à plancher, etc.). Pour éliminer ces COV, les plantes ont recours à la photosynthèse le jour, puis à la respiration le soir. Elles sécrètent de la vapeur d’eau et des enzymes ayant la capacité de neutraliser une grande partie des spores et des bactéries.
Pour profiter des bienfaits des plantes dépolluantes, la NASA estime qu’il faut prévoir une plante dépolluante pour chaque 100 pieds carrés de surface habitable. Voici donc huit spécimens reconnus pour leur pouvoir dépolluant.
1- Aloès des Barbades (Aloe vera)
On apprécie particulièrement l’Aloe vera pour sa sève qui recèle des propriétés cicatrisantes et hydratantes pouvant soigner les brûlures légères, les plaies mineures et certains problèmes cutanés (sécheresse, eczéma, acné, psoriasis). Ses feuilles, de couleur vert-gris, présentent un contour légèrement dentelé et de multiples taches blanchâtres.
Arrosage
Afin d’éviter que les racines ne pourrissent, on utilise un terreau bien drainé ou un terreau à cactées sablonneux, et on le laisse sécher entièrement entre chaque arrosage. On arrose sans excès, environ aux trois semaines si la plante bénéficie d’un ensoleillement intense.
Ensoleillement
L’idéal est d’offrir à l’Aloe vera un ensoleillement d’intense à moyen, en privilégiant un emplacement près d’une fenêtre ensoleillée.
Multiplication
De jeunes pousses (rejets) apparaîtront au pied de la plante mère. Lorsque celles-ci ont au moins trois feuilles, il suffit de les couper le plus près possible de la base de la plante mère en veillant à conserver leurs racines, puis de les transplanter dans un terreau légèrement humide.
Soins spéciaux
Choisissez un pot peu profond, large et muni de trous de drainage pour permettre au terreau de sécher plus rapidement entre les arrosages. La largeur permettra également la production de boutures qui s’étaleront autour de la plante mère, formant ainsi une touffe plus dense dans le pot.
2- Figuier lyre (Ficus lyrata)
Conception et aménagement : Arianne Dalpé, Addesign, addesign.ca.
Aussi appelé « fiddle leaf » en raison de la forme de ses feuilles ondulées et luisantes rappelant un violon, le Ficus lyrata fait partie des plantes incontournables des décors modernes. S’il peut atteindre douze mètres de hauteur dans son milieu de vie d’origine (en Afrique tropicale), il dépasse rarement les trois mètres lorsqu’on le cultive à l’intérieur. Ses feuilles peuvent quant à elles atteindre 40 cm de longueur. Les plus vieilles feuilles, situées à la base de la plante, tomberont avec le temps, laissant ainsi place à un tronc ligneux.
Arrosage
On choisit un terreau bien drainé et on le maintient légèrement humide. On opte pour un pot muni de trous afin de laisser s’échapper le surplus d’eau entre les arrosages. En cas d’arrosage excessif, les feuilles deviendront jaunes ou chuteront. Le Ficus lyrata apprécie également que l’on vaporise ses feuilles quotidiennement.
Ensoleillement
Le Ficus lyrata préfère une grande luminosité, mais peut se contenter d’un éclairage moyen. Toutefois, il vaut mieux éviter de le placer directement au soleil, puisque cela aurait pour effet d’assécher la pointe de ses feuilles.
Multiplication
Il est possible de multiplier le Ficus lyrata par boutures de tiges qu’on laisse tremper dans l’eau jusqu’à l’apparition de nouvelles racines et que l’on rempote dans un nouveau pot par la suite.
Soins spéciaux
La sève du Ficus lyrata est laiteuse et irritante. Il vaut mieux laisser cette plante hors de la portée des enfants et des animaux et utiliser des gants lors de la transplantation. Lorsque la poussière s’accumule sur les feuilles, on nettoie le Ficus lyrata à l’aide du pommeau de douche.
3- Dracaena odorant (Dracaena massangeana)
Le Dracaena massangeana possède un large tronc brun, ligné et dressé, et peut mesurer jusqu’à trois mètres de hauteur. Ses feuilles vertes vernissées et munies d’une large bande centrale jaune se dressent d’abord vers le haut avant de retomber. Pour accentuer leur ressemblance avec les palmiers, les centres jardin effeuillent généralement la majeure partie du tronc. Sans intervention humaine, ses feuilles peuvent pousser sur toute sa longueur, bien que celles du bas tombent généralement au fil de la croissance.
Arrosage
Le terreau, idéalement léger, doit sécher entre les arrosages, car le système racinaire et le tronc du Dracaena massangeana sont très sensibles à la pourriture. Lorsque cette plante ne profite que d’un éclairage faible ou moyen, on l’arrose moins fréquemment.
Ensoleillement
Pour une plante vigoureuse, on tente d’offrir au Dracaena massangeana une exposition directe au soleil du matin ou à celui de la fin de l’après-midi.
Multiplication
Il est possible de multiplier cette plante par bouturage. Pour ce faire, il suffit de couper les tiges supérieures à l’aide d’un couteau et de les planter directement en terre, soit au pied de la plante mère, soit dans un nouveau pot.
Soins spéciaux
On vaporise les feuilles régulièrement avec de l’eau pour retirer la poussière qui s’accumule à leur surface ou on les nettoie sous la douche au besoin. À l’aide de ciseaux, on coupe l’extrémité des feuilles si elles deviennent brunes. Bien que la floraison soit très occasionnelle, les fleurs blanches du Dracaena massangeana embaument la maison.
4- Figuier caoutchouc (Ficus elastica)
Aménagement : Karine Matte, Matte & Glossy, matteetglossy.com.
Si le Ficus elastica peut atteindre les 30 mètres de hauteur dans son millieu d’origine (au sud de l’Asie), il dépasse rarement les trois mètres lorsqu’il est cultivé à l’intérieur. On le reconnaît par son port dressé et rigide et ses feuilles vernissées et très coriaces aux allures de caoutchouc, souvent traversées d’une nervure centrale rouge. Il existe des variétés aux feuilles tantôt panachées, tantôt unies, lesquelles se déclinent en de nombreuses couleurs : vert foncé, vert pâle, crème ou même bourgogne. Les feuilles peuvent atteindre jusqu’à 30 cm de longueur.
Arrosage
On devrait attendre que le terreau, riche en humus, sèche légèrement entre les arrosages. Si la plante ne bénéficie pas d’un grand ensoleillement, on espacera davantage les arrosages pour éviter que les racines ne pourrissent.
Ensoleillement
Le Ficus elastica préfère une très bonne luminosité et peut même être exposé directement au soleil. Les variétés dont les feuilles sont les plus pâles sont celles qui requièrent le plus de luminosité.
Multiplication
Il est possible de multiplier le Ficus elastica par boutures de tiges que l’on place dans l’eau jusqu’à l’apparition de nouvelles racines et que l’on rempote dans un nouveau pot par la suite.
Soins spéciaux
Bien que cette plante apprécie un emplacement près de la fenêtre, il faut éviter à tout prix de l’exposer aux courants d’air. Pour stimuler la ramification, et donc la croissance, coupez les nouvelles pousses à l’extrémité du tronc.
5- Dieffenbachia (Dieffenbachia)
Conception et aménagement : Maxime Boutin, [email protected].
Les Dieffenbachia sont des plantes dont les feuilles charnues et pointues poussent à l’extrémité du tronc. Elles sont généralement vertes et marbrées de blanc, de crème ou de jaune selon la variété. Le tronc, lui, est marqué de cicatrices foliaires causées par les feuilles qui tombent au fur et à mesure de la croissance. En effet, si les jeunes Dieffenbachia sont touffus, le plant perd ses feuilles inférieures en vieillissant pour mieux capter les rayons du soleil. Lorsqu’il est muni d’un tuteur, le Dieffenbachia peut atteindre des hauteurs impressionnantes.
Arrosage
Puisqu’il tolère mal les excès d’eau, on suggère de laisser sécher le terreau de 20 à 40 % entre les arrosages. Les plantes recevant un faible éclairage devraient être arrosées moins souvent que celles exposées à une lumière intense.
Ensoleillement
Le Dieffenbachia nécessite un ensoleillement d’intense à moyen. En règle générale, les variétés présentant un feuillage plus pâle ont besoin de plus de lumière que les variétés au feuillage foncé. On évitera toutefois de les placer sur le bord d’une fenêtre au nord et de les exposer au soleil direct.
Multiplication
Il est possible de multiplier le Dieffenbachia en coupant le tronc à la hauteur désirée, puis en plaçant la base de la partie coupée dans l’eau pendant plusieurs semaines, jusqu’à l’apparition de racines. Lorsque ces dernières commencent à se former, on transplante la bouture dans un pot rempli de terreau. Vous verrez apparaître de nouvelles pousses sous la cicatrice de la plante mère après quelques semaines.
Soins spéciaux
Le Dieffenbachia supporte mal l’accumulation de poussière sur son feuillage. Pensez donc à vaporiser ses feuilles avec de l’eau lorsque nécessaire. Notez également que la sève du Dieffenbachia est toxique et irritante. Ainsi, il vaut mieux placer cette plante hors de la portée des enfants et des animaux et utiliser des gants lors de la transplantation.
6- Monstera délicieux (Monstera deliciosa)
Le Monstera deliciosa est une plante grimpante que l’on trouve généralement dans les forêts tropicales d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Il se caractérise par sa propension à s’agripper aux troncs des arbres ou aux tuteurs à l’aide de ses nombreuses racines aériennes, et ce, dans le but de se rapprocher du soleil. En raison de ses feuilles qui, dans de bonnes conditions, s’emplissent de perforations une fois arrivées à maturité, on l’appelle aussi « plante-gruyère ». Dans nos demeures, les feuilles peuvent atteindre 60 cm de diamètre.
Arrosage
On devrait attendre que le terreau, riche en humus, sèche légèrement entre les arrosages, car les racines du Monstera deliciosa craignent l’humidité sur une période prolongée. Il convient donc d’ajuster les arrosages en fonction de l’ensoleillement dont la plante bénéficie. On vaporise les feuilles de temps à autre pour reproduire le climat d’humidité propice à leur croissance.
Ensoleillement
Bien qu’elle tolère la faible luminosité, cette plante s’épanouit davantage si on lui offre un maximum de lumière. Toutefois, elle supporte mal le soleil direct. L’idéal est donc de lui offrir une lumière forte, mais tamisée. Lorsque les feuilles sont grandes, vertes et abondamment perforées, cela signifie que la lumière est optimale.
Multiplication
On coupe les boutures à même la tige principale de la plante et on les rempote, soit au pied de la plante mère, soit dans un autre pot. Cela encouragera la plante à se ramifier.
Soins spéciaux
Étant donné sa taille importante lorsqu’il atteint la maturité, il peut être ardu de rempoter le Monstera deliciosa annuellement. On procède donc à un surfaçage pour éliminer les dépôts de sels minéraux à la surface du terreau. Pour ce faire, il suffit d’extraire les trois premiers centimètres du terreau et de les remplacer par du terreau neuf.
7- Lys de la paix (Spathiphyllum)
Le Spathiphyllum est une plante pratiquement sans tige pouvant atteindre 1,25 mètre de hauteur. Elle arbore de longs pétioles au bout desquels on trouve des feuilles relativement coriaces, vernissées et de couleur vert foncé. Dans nos demeures, elle fleurit régulièrement. Ses fleurs, traversées d’un petit épi, resteront blanches pendant environ un mois avant de tranquillement prendre une teinte verte, puis de faner. Le soir, les fleurs sont particulièrement parfumées.
Arrosage
Le Spathiphyllum préfère un terreau bien drainé et maintenu humide. Il convient donc de l’arroser sitôt que le terreau commence à sécher. Un vaporisage des feuilles chaque matin lui donnera aussi fière allure.
Ensoleillement
Le Spathiphyllum tolère l’éclairage faible, mais préférera un éclairage moyen. D’ailleurs, quand la plante s’élargit, les feuilles s’espacent naturellement afin de capter davantage les rayons du soleil. Lorsque les feuilles jaunissent, cela peut toutefois signifier que l’ensoleillement est trop fort.
Multiplication
Il est très aisé de multiplier cette plante en procédant à une division des touffes. Au printemps, lorsque de nouvelles pousses apparaissent au pied de la plante mère, on les divise délicatement, puis on les rempote dans un nouveau pot en les arrosant légèrement.
Soins spéciaux
Certaines personnes sont allergiques au pollen des fleurs du Spathiphyllum. Il est possible de supprimer les fleurs avant leur éclosion en coupant leurs tiges à la base : cette plante est très esthétique même sans fleurs. De plus, notez qu’il vaut mieux retirer les fleurs séchées au fur et à mesure qu’elles fanent.
8- Langue de belle-mère (Sansevieria)
Aménagement : Fleur Maison, fleurmaison.com.
Faisant partie de la famille des plantes grasses, les Sansevieria prennent la forme de longues feuilles plates ou cylindriques, pointues et légèrement tordues qui peuvent atteindre jusqu’à un mètre de hauteur. Selon la variété, les feuilles peuvent être striées de bandes grisâtres, blanches, vert pâle ou noires. Le pourtour des feuilles diff ère selon la variété : certains sont de couleur jaune, d’autres de couleur blanche, et d’autres encore n’ont pas de pourtour. Dans de bonnes conditions, la plante produit de nombreux rejetons à la base, lesquels remplissent graduellement le pot.
Arrosage
Les Sansevieria survivent très bien à la sécheresse. On prévoit un terreau bien drainé ou encore un mélange sablonneux spécialement adapté à la culture des plantes grasses ou des cactées. Une petite quantité d’eau aux trois semaines est généralement suffisante.
Ensoleillement
Pour une croissance rapide et abondante, exposez la Sansevieria à une luminosité forte ou moyenne.
Multiplication
Pour multiplier la Sansevieria, on divise les rejetons qui apparaissent au pied de la plante mère, puis on les rempote dans un nouveau pot. Il est aussi possible de découper en sections une de ses feuilles et de planter chaque section à la verticale, directement dans un terreau. Sachez toutefois que les nouvelles pousses seront entièrement vertes et non pas colorées ou panachées.
Soins spéciaux
Son feuillage étant particulièrement robuste, la Sansevieria s’acclimate bien aux endroits présentant des courants d’air chaud ou froid. Il n’est pas nécessaire de la rempoter annuellement, puisqu’elle se plaît à l’étroit dans son pot. Lorsqu’elle devient très grande, elle peut cependant nécessiter un tuteur.
Très très beau . Felicitation
J’aime bien le coin repos…
Très intéressante et des information très pertinente.